Il y a deux semaines, je déambulais allègrement dans les rues d’Angers quand mon compère de badminton m’interpella. Ayant eu vent de ma récente passion pour les chaises, il me désigna un petit spécimen abandonné sous la pluie en pleine ville. Bien qu’il soit trempé, tâché de peinture et bon à rempailler, j’ai eu le coup de foudre pour ce vieux siège qui me tendait ses petits pieds vermoulus.
Je l’ai emmené à la maison et l’ai totalement dénudé avant de le décrasser à la lessive St Marc. Ensuite, un artisan a été consulté pour chiffrer la réfection de l’assise. Lorsqu’il m’a proposé 75 euros pour un rempaillage « dans le style d’origine », j’ai failli tomber en syncope (mes origines normandes…). Après quelques heures de réflexion intense, une grande décision fut prise : je m’en occuperai moi-même !
Lorsque j’ai visionné sur YouTube quelques démonstrations et essayé de trouver un toron de paille, j’ai failli me décourager. Puis, je me suis dit qu’une cordelette de bonne taille pourrait s’avérer plus pratique et de couleur originale. Chez le Roy Merlin j’ai acquis trois bobines en polypropylène rouges et noires de diamètre 4.8 mm. Mais le lendemain, j’ai dû y retourner pour me procurer deux nouveaux rouleaux car seulement deux tiers de la surface avaient été couverts. Il n’y avait plus que du rouge en magasin.
Hier soir, à nouveau en panne, j’ai demandé au vendeur quand il serait réapprovisionné. Il m’a répondu que ce produit n’était plus à la gamme et qu’un autre arriverait en mars… Horreur, malheur ! J’ai pris la dernière bobine de rouge et essayé de terminer ma chaise avec les moyens du bord. Il reste un gros trou au milieu que je ne saurai combler. Ca lui confie un style particulier (siège pour péter en toute quiétude ?) mais l’assise semble pouvoir malgré tout résister à des charges de type XXL. Fier de mon oeuvre, je l’ai enduite de cire d’abeille et frotté amoureusement.
Mais le clou du spectacle, c’est que ma cordelette en polypropylène se révèle fluorescente dans le noir. Seule une photo au flash peut dévoiler en plein jour ce petit secret qui fait de ma chaise Louis-Philippe un véritable prototype psychédélicieusement intergalactique.
C’est qu’il en a dans la bobine le garçon !
Je n’ai, pour ma part, aucune inquiétude : mon majestueux séant ne tombera pas dans les oubliettes 🙂
Des bisous Bistrobricolo
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Un rô bisou au passage ma Lo !!!!
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A cheval entre un côté rétro et un côté star wars … Tu auras le C.. assis entre deux mondes , délicieux inconfort … Bizzzzz !!!!
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Superbe ! Nous avons la chance de connaître le New Styliste Art Modern du Maine ! 😉
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C’est d’un autre rouleau dont tu as besoin pour la chaise percée…
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Astucieux et original. J’ai cru que c’était les couleurs de ton équipe de foot.
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C’est marrant, on jurerait que c’était voulu, et en fait c’est juste un heureux accident 🙂
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On ne dira rien sur le trou au centre du rempaillage, dont l’usage pourrait s’avérer utile après avoir mangé une gibelotte de lapin accompagnée de haricots blancs, dits « péteux » par le vulgaire.
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En relisant ce texte, je m’aperçois que l’évacuation de pets y est évoquée. NB : Deus Crepitus, le Dieu du pet.
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J’ai écrit trop de mots, c’est ça ?
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Il est vrai que l’écrivain Michel Tournier raclait à l’os ses phrases. Et Proust écrivait des phrases de vingt lignes.. 🙂
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J’espère que Bistroman a pensé à proposer de *travaux pratiques* à la famille ou à des connaissances.
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Vous pouvez trouver peut-être votre bonheur là dedans, au moins pour de la cordelette noire?
http://www.kanirope.fr/index.php?cat=c8_Polypropyl-ne-PP–tress–.html
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(en guise de bouche-trou).
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Je garde mon trou, trop peur de tout gâcher en essayant de le combler. Ca donne un genre particulier, unique. 🙂
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