Grec moderne

27 Jan

Dimanche, la Graisse a voté massivement contre le régime amaigrissant imposé par l’Europe. Au même moment, un poids-lourd du berceau de notre civilisation disparaissait dans de tragiques circonstances. Faut-il y voir un rapport de cause à effet non désirable ?

Contrairement à son concurrent français, Demis (de son vrai nom Αρτέμιος Βεντούρης Ρούσσος) n’arrivait plus à enfiler un falzar depuis qu’il avait quitté la célébrissime formation musicale « Aphrodite’s Child ».

Dès 1972, il se vit contraint de porter des tuniques aux couleurs criardes et ridicules pour pouvoir assumer son fantasme de Pop Star Demi(s)-Dieu. Nous pleurons chaudement sa disparition et prions pour que notre dernier vestige de l’antiquité tienne encore le coup jusqu’aux prochaines élections.

18 Réponses to “Grec moderne”

  1. Marlaguette 28 janvier 2015 à 06:55 #

    Nana avant 6 h du mat, ça me fait tout drôle 😦

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  2. Marlaguette 28 janvier 2015 à 06:58 #

    Surtout qu’elle fait sa diva et refuse de chanter pour moi… Et si j’écoute Demis, je risque de me rendormir 😦

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  3. Biche 28 janvier 2015 à 09:32 #

    Vraiment excellent ! J’adore ! 🙂
    Bravo !

    Sinon, pour les grecs, hors de question que je paie pour eux, NON et encore NON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    J’ai cru comprendre qu’ils voulaient le beurre et l’argent du beurre… J’ai faux ?

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    • Biche 28 janvier 2015 à 09:35 #

      Oui, du grand Bistroman ! J’en ris encore ! 🙂

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      • Polina 29 janvier 2015 à 12:03 #

        Et moi donc ! La touche bistro, c’est ce qu’il me faut.

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  4. Suzanne et le Docteur Ouate 28 janvier 2015 à 10:10 #

    Il se raccordait à une grande culture.
    On ne peut qu’esperer que les populations grecques trouvent la sortie

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  5. Ky@ la mouette 28 janvier 2015 à 14:18 #

    Avant six heures du matin !!! Ca ne risque plus de m’arriver depuis la retraite ! Heure minimum de lever : 10 h 30 !
    Bises

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  6. Coloquinte 28 janvier 2015 à 16:53 #

    Dire que c’est parce qu’il s’est fait refouler par la douane britannique à cause d’un problème de visa qu’il s’est retrouvé Paris, que les événements de mai 1968 ont retardé les formalités administratives et que, à cours d’argent, il a enregistré Rain and Tears en France alors qu’il rêvait de se lancer en Angleterre…

    Il me semble qu’il affirmait que sa prise de poids était volontaire, dans le but de ressembler à son personnage de bande dessinée favori (mais je ne sais plus lequel) très gros et toujours vêtu de robes colorées.

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  7. ◘ẅ◘ 28 janvier 2015 à 16:53 #

    Tout en tact…

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  8. Leodamgan 28 janvier 2015 à 22:15 #

    Vous faites du racisme anti-antiquités? 😉

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  9. Biche 29 janvier 2015 à 10:28 #

    Je lisais que Nana Mouskouri devait sa voix et son succès à une anomalie : une dissymétrie des cordes vocales…
    Je me souviens d’un groupe de Métal (je n’en suis pas trop certaine !) avec un guitariste qui avait une prothèse à un doigt d’où des accords très particuliers il me semble. Je ne sais plus qui (là j’échoue à mon Doctorat en Rock !…). Sans doute le genre de groupe qui se produit au Hellfest, cet endroit bizarre avec des gens habillés tout en noir et qui font peur ! 🙂

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    • Coloquinte 30 janvier 2015 à 17:52 #

      Le guitariste Django Reinhardt avait perdu l’usage de 2 doigts à la main gauche mais avait développé une technique pour ne jouer qu’avec le majeur et l’index.

      Rick Allen, le batteur du groupe Def Leppard n’a qu’un bras. Il a une batterie spécialement conçue pour lui.

      Le bassiste de Lynyrd Skynyrd, Leon Wilkeson, a failli perdre son bras dans le crash de leur avion. Les médecins ont trouvé une solution et lui ont ont bloqué le bras dans une position lui permettant de continuer à jouer.

      Le guitariste de “Black Sabbath” Tony Iommi s’est fait comprimer dans une presse les dernières phalanges de l’annulaire et de l’auriculaire de la main droite. pas de bol pour lui, vu qu’il est gaucher… Il joue maintenant en “désaccordant” sa guitare un ton plus bas, pour que les cordes soient plus souples et que ça lui fasse moins mal aux doigts.

      Maintenant, la question que je me pose : qui, parmi tous ces musicos, a fait le Helfest ?

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      • Biche 30 janvier 2015 à 19:05 #

        J’ai trouvé mon maître ! 🙂
        Oui !!! J’évoquais bien à mon insu de mon plein gré Tony Iommi de « Black Sabbath » qui a joué au Hellfest, je viens de le vérifier !
        Je suis trop forte !!! (surtout Coloquinte !!!) 🙂
        Tout ça à cause de Nana Mouskouri quand même !

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  10. burntoast4460 29 janvier 2015 à 18:02 #

    Il paraît que Jacques Martin avait écrit cette chanson pour Nana Mouskouri, dont il était secrètement amoureux :

     » Il pleut sur mes lunettes
    Je n’y vois plus très bien
    Je dois avoir l’air bête
    Reste jusqu’à demain.
    Je pleure sous mes lunettes
    Pourquoi te le cacher?
    J’ai du chagrin, c’est bête,
    C’est rien, je vais m’moucher! »

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    • Leodamgan 29 janvier 2015 à 19:57 #

      Moyennant quoi, il avait épousé une future ex de Talonnettes 1er.

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  11. Biche 30 janvier 2015 à 10:44 #

    Eirene (la paix) portant Poutos (Dieu de la richesse et de la lutte contre la pauvreté)

    Dans Ploutos, la divinité est représentée par Aristophane (et la sagesse populaire) comme aveugle, parce qu’il visite indifféremment les bons et les mauvais. Au dire d’Aristophane, ce serait Zeus lui-même qui aurait aveuglé Ploutos pour l’empêcher de récompenser les gens de bien et le forcer favoriser aussi les méchants. Chrémylos, sous les conseils de l’oracle de Delphes, convainc Ploutos de se rendre à Eleusis – au sanctuaire d’Apollon – afin de se soigner. Après sa guérison, Ploutos délivre à nouveau la richesse aux honnêtes gens. (Wikipédia)

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  12. Biche 30 janvier 2015 à 10:46 #


    100 Greek Drachmae, 1913 with Eirene and Ploutos

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  13. Biche 30 janvier 2015 à 10:53 #

    La dernière comédie d’Aristophane, créée en 388 avant notre ère, résonne singulièrement avec l’actualité : il y est question de Ploutos, dieu de la richesse, et de la lutte contre la pauvreté.

    Roger-Pol Droit (Les Echos -le 29/01/2015)

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    Les Grecs ont plus d’un tour dans leur sac. C’est même à cette intelligence de la ruse que se reconnaissent leurs héros. Ulysse est dénommé par Homère « polutropos », ce qui signifie à peu près « aux mille tours », jamais à court d’expédient, toujours prêt à surprendre par quelque stratagème ingénieux. Je parle, bien entendu, des Grecs de l’Antiquité, des surprises qu’ils nous réservent encore. Ils ont une curieuse manière d’être à la fois dépassés et en avance, si loin et si près de notre actualité. Par exemple : Aristophane, ce génie de l’humour grinçant et du paradoxe, interroge aujourd’hui la situation créée par l’arrivée d’Aléxis Tsípras au pouvoir.
    Le texte de sa dernière comédie, créée devant le peuple d’Athènes en 388 avant notre ère, résonne en effet de manière insolite – voire insolente – sur les événements en cours. Personnage-titre de cette pièce : Ploutos, dieu de la richesse et de l’argent.
    Le malheureux a été rendu aveugle par Zeus. C’est pourquoi il est injuste. Incapable de discerner à qui profitent ses largesses, et qui en est privé, il les distribue au petit bonheur. Le résultat est connu : des crapules roulent sur l’or, des scélérats ne manquent de rien, des fainéants mènent grand train. Pendant ce temps-là, des foules de braves gens se serrent la ceinture, quantité d’honnêtes travailleurs se privent. A la caste des nantis revient l’opulence, à la masse des petits la misère.
    Il n’y a pas grand effort à faire pour trouver fort proche cette antique dénonciation des inégalités et le discours actuel de Syriza : une politique aveugle d’austérité prive de l’essentiel la majorité des braves gens, alors que des parasites corrompus s’enrichissent sur le dos du peuple. Il est donc temps de s’indigner, de rétablir la justice, d’arrêter ces errements.
    Il faut rendre la vue au dieu de l’argent : c’est le thème de la pièce, comme celui de la nouvelle politique grecque. Ploutos est conduit, pour être soigné, dans le temple d’Esculape, de même que les détenteurs de la dette grecque devraient avoir incessamment les yeux dessillés. L’ennui, c’est que ça ne marche pas si simplement – en tout cas, dans la comédie antique – parce que la Pauvreté, autre personnage central, ne se laisse pas faire.
    « Nous te chasserons de toute la Grèce », lui dit Chrémyle, le laboureur honnête qui manque de pain. On veut éliminer la misère ? La faire disparaître du paysage ? La remplacer, définitivement, par la ­prospérité générale ? Attendez-vous au pire ! Aristophane invente, avec une ironie aiguë, l’éloge du manque et de la rareté, ­considérés comme moteurs indispensables aux actions humaines, aux ambitions, au travail et à la concurrence. « Moi qui habite avec vous depuis tant d’années », dit la ­Pauvreté aux Grecs, « je suis préférable aux richesses ». Si plus personne n’a faim, si tous sont repus, alors c’en est fini de la société ! Bien sûr qu’il faut faire sa part à l’ironie, à la provocation. Mais il serait possible d’entendre aussi, dans cet éloge de la pauvreté, une mise en garde envers les politiques d’assistanat, la perte de tout appétit d’entreprendre menaçant un pays sous ­perfusion constante.
    La Pauvreté, chez Aristophane, met en garde les Grecs contre les hommes politiques : ils veulent le bien du peuple tant qu’ils sont pauvres, et deviennent ses pires ennemis dès qu’ils se sont enrichis à ses dépens…
    La fin de la pièce n’a rien pour rassurer. Ploutos a recouvré la vue. Il distribue désormais ses largesses à bon escient. Mais le projet de « changer la vie dure et misérable » pour la rendre « douce et agréable » crée finalement plus de désordre que de bonheur. Le chaos s’annonce : plus personne ne fait de sacrifices, les dieux sont affamés, les relations humaines perturbées. A chacun de juger si la pertinence de cette comédie est forte ou faible. En tout cas, elle jette sur l’actualité une lumière frisante.
    On voit même, dans les derniers dialogues, arriver sur scène une dame très âgée. Elle se plaint de ne plus voir chez elle son jeune ami. Quand elle était triste, il venait lui parler, en toute amitié. Fort riche, elle lui donnait tantôt de quoi s’acheter un manteau, des souliers, tantôt ce qui était nécessaire pour payer une tunique à sa sœur, quelques vaches à sa mère. Depuis que plus personne ne manque de rien, il ne met plus les pieds chez elle. Rien à voir avec Tsípras, cette fois. Aristophane, qui a plus d’un tour dans son sac, parle visiblement d’un autre titre de cette semaine. Diable d’homme…
    Roger-Pol Droit

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